BASA
176 F.cadémie Saint Anselme dies, les prud'hommes, les nobles, les habi– tants des communautés, ne cessent de combat– .tre soit par des recours au Prince, soit par la résistance passive, soit par la rébellion armée contre les tentatives de les enchaîner dans l'as– servissement féodal. Sans cette admirable ténacité, ces hommes li– bres auraient été inévitablement réduits à la servitude de la glèbe et le mouvement com– munal, au lieu de précéder celui des autres ré– qions, n ' a u r a i t pu que se développer très tard, étant donné la lente et difficile pénétra– tion de tout phénomène politique ou social dans les vallées alpines, toujours en retard de près d'un siècle. Si l'histoire des citoyens de Genève - plus heureux que d'autres en raison de la rivalité des trois princes qui se disputaient le droit de les opprimer - fixe le type de la bourgeoisie des Alpes, celle de ces hommes libres n'est pas moins importante pour nous expliquer les régimes et les institutions de ces siècles révolus. En 1271 Pierre II reconnaît par un acte so-o lennel les libertés des citoyens de Moutiers «qui. existaient de temps immémorial» et que seraient précisés par une enquête les points en litige « cum esset dubitatio et contentio ». Des articles seront rédigés, que l'archevêque et les députés de la cité jureront sur l'Evan-
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