BASA

Académie Saint Anselme 177 gile, le 6 juin 1278, en certifiant la perpétuité des traditions e t la force des coutumes, même dans le laconisme de ces documents. Les ci– toyens d'Aoste sentent également leur liberté immémoriale; tout d'abord, ils demandent con firmation au prince de leurs franchises, immu– nités et libertés; plus tard ils demanderont aussi a_ue tout fonctionnaire, en assumant sa charge, doive jurer fidélité aux franchises, libertés et coutumes du pays (7 septembre 1459) et ils exi– geront que personne ne puisse être soustrait par un autre Tribunal à son juge ordinaire. Le prince qui aspire à la souveraineté, ira au devant de ce mouvement afin de vaincre plus facilement la résistance des châteaux. Au àébut, la dynastie protègera gratuitement les dtoyens contre les prétentions des seigneurs. Parfois, comme à Genève, cette protection s'ac– cordera à prix d'argent; ailleurs on fera payer d'une façon réelle ou fictive· l'abandon de quel– ques-uns des droits; les chartes de liberté se .sui– vront justifiées par les prétentions des seigneurs. En général elles garantiront une prétention des citoyens, une restitution de la part du seigneur. Toutes, elles se réfèrent à d'anciens droits, à des libertés immémoriales et à des anciens usages. Bien souvent elles ne font que rappeler les droits des municipes gallo-romains, modifiés par ]'u– sage féodal.