BASA
Académie Saint Anselme XIX clairés, on trouva le moyen de payer toutes les dettes, de prolonger les portiques du Municipe, de faire des embel– lirnements dans la ville, d'enlever la taxe de famille aux gens peu aisés. Pendant la grande guerre, Mgr. Stevenin dut accepter de:, faire les fondions de syndic, en remplacement de M. le doct. Désiré Norat mobilisé. Grâce à lui, la Commune d'Aoste fut une des très rares d'Italie qui ne manquât d'aucune denrée alimentaire, en dépit des réquisitions et de la pénurie générale des récoltes. L'attention de cet administrateur averti, les soins qu'il donnait aux intérêts de la Commune, sa probité, ses déli– catesses, furent reconnus au dessus de tout éloge même par ses adversaires politiques, au point que M. Vesan r.ous dit avoir 8ntendu de la bouche de maints libéraux faire cet . aveu significatif: «.C'est seulement dommage que ce petit bout d'homme porte une soutane! ». Sa pru– dence dans la gestion des oeuvres, dans les rapports so– ciaux, dans les conseils qu'on lui demandait, fut singu– lière. Sur le déclin de l'âge, il s'occupait des problèmes ethni– ques, économiques de la Vallée d'Aoste comme si lui même avait encore de longues années devant lui. Son :i:;ays natal était aussi l'objet de toutes ses sollicitudes pa– triotiques. Etait-il psychologue ? A mon avis, pas toujours. D'autres partageaient ma manière de voir. Mais c'était peut-être là le défaut de ses qualités. Nous n'avons rien dit encore ·de sa piété sacerdotale, de sa foi foncière. Elle a fait, pendant toute sa vie, l'ad– miration des confrères et des fidèles; elle a été, cette foi,
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