BASA

186 Académie Saint Ansebne Les bataillons d'insurgés se débandent à Fin– ges, tandis que les tambours français réson– nent déjà sur les contreforts du Simplon. Du passé il ne subsistait plus rien: gouver– neurs, majors, châtelains, métraux, disparaîs– sent dans l'hécatombe; maîtres et sujets, tous sont réduits à la citoyenneté de la république égalitaire. En vain, en 1799, les cinq «dizains» supérieurs s'insurgeront-ils. Avant de mourir ailleurs et surtout dans les armées françaises pour les· quelles on exige leur contingent, ils préfèrent tomber pour la défense du pays. La victoire leur sourira tout d'abord dans les forêts de Finges, mais Xintrailles en aura bientôt raison. A Fin– ges en flammes, les cadavres des héros brû– lent sur la place, les yeux éteints encore fixés sur le grand ciel libre des pères ; à Viège, dan;; les champs de Lax et de Fiesque, ils se pu– tréfient, ta ndis que les orphelins épouvantés aba ndonneront le sol où fran ça is, russes, au– trichiens e t angla is s 'entregorgent. L'histoire si glorieuse du Vala is est a insi tron– quée par un brutal coup d 'épée. ... Sur les Alpes Valdôtaines les armées de la révolution avaient rencontré une héroïque ré– s istance. La grande sagesse politique, trempée e t mûrie dans les anciennes Congrégations, conseillait une attitude ferme tout en évitant