BASA
XX Académie Saint Anselme le trait dominant de son caractère. Cette piété, qu'il avait sucée avec le lait maternel, préserva sa jeunesse des é– carts si communs à cet âge, l'accompagna dans l'ensei– gnement, dans le ministère des âmes, dans les différeDtes fonctions qu'il eut à remplir; toujours il se montra l'homme dG Dieu, l'homme de la prière. Il passait de longues heu– res à l'église ; il assistait à tous les exercices du mois de œ.ai, à tous les triduums de la Collégiale, à tous les exer– cices du Chemin de Croix. C'est Dieu qui avait ainsi façonné son coeur ; il y avait versé tous les trésors de son amour. Il semble que la vertu était naturelle à notre regretté défunt, qu'il ne dût faire aucun effort pour l'ac– quérir, la développer, la conserver. Elle suintait, pour ainsi dire, par tous les pores de sa personne. Un reflet de ver– tus surnaturelles illuminait sa douce physionomie. Il fut un temps où des esprits chagrins, jaloux, malhon– nêtes, crurent voir en cet homme de Dieu une forte teinte de libéralisme, de modernisme. C'étaient ces sortes de sinistres araignées, ou plutôt de pharisiens, gardiens et portiers des croyances de tout le monde, qui ne savaient s'ériger en défenseurs de la foi que par de continuelles agressions contre la charité. Mgr. Stevenin ,tout en pouvant donner à cette engeance des points en fait de charité, n'avait ni le paradoxe libéral, n'. la marotte libérale, ni les lubies libérales, ni le tempé– rament d'un libéral. Il aimait la joute loyale, il ne tran– sigeait jamais avec les principes, tandis que pour le li– béral toutes choses, tous principes sont affaire d'arrange– ment, de concessions réciproques, même d'accomodements possibles avec le Ciel. Mgr. Stevenin faisait ombrage CIW!! libéraux comme aux parangons. de l'orthodoxie, qui. ne pouvaient admettre qu'un prêtre eût des visions plus clai– res qu'eux sur les problèmes politiques, religieux, socio-
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