BASA

Académie Saint Anselme 189 l 'usage prévaut de considérer la justice du sou– verain supérieure aux autres, du fait qu'il se fai– sait passer pour le grand justicier, le protecteur des opprimés. Dans les audiences présidées par le Comte Vert à Aoste. en 1351 - dont nous avons la co– pie du procès-verbal rédigé par le secrétaire ] ean Reynaud - à travers les appels au prince contre les sentences prononcées en premier ju– gement par le seigneur féodal, il est possible de relever nombre d'injustices. La justice et le droit se confondaient alors souvent avec l'ar– bitraire et la force. Les doléances présentées au prince nous offrent un sombre tableau de l'époque, où la justice est en quelque sorte per– sonnifiée dans la triste fin de Gui de Fésigny, assassiné par Jacques de Montmayeur qui, d'a– près la légende, se serait ensuite réfugié dans son nid d'aigle de Montmayeur, à Valgrisen– che. Les princes de Savoie a d o p t è r e n t assez tôt l'habitude de présider les assemblées ju– diciaires avec l'assistance des prélats, des ba– rons, des jurisconsultes. Pierre II, à peine eut– n consolidé le pouvoir et assuré la seigneurie de Vaud, domina les mouvements des Chal– lant en Vallée d'Aoste. Puis, il accorda de plus 17 - Académie

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