BASA

Académie Saint Anselme 191 mit au jugement du prince ; à défaut de témoins et de preuves, le comte remit cette solution aux soins d'un duel judiciaire. Le 23 juillet 1263, le champion Jean de Cunibertis se presenta armé de pied en cap devant le Palais Rond, en vue de demander le combat; mais le soir arriva sans que Jacques de Montjovet se fût présenté. Alors le prince n'hésita plus à rédiger l'acte de contu– mace contre le Sire de Montjovet. En 1329, sous Aimon VI, nous voyons surgir à Chambéry le premier « Consilium Nobiscum residens », dont faisait partie à cette époque Nicolas Evêque d'Aoste et Guillaume Prieur de St. Ours. En vue de faire prédominer la justice du sou– verain et d'abattre l'orgueil des barons, les prin– ces de Savoie présidaient eux-mêmes à l'ex– pédition des procès, aux audiences générales, appelées aussi les «Grands Jours». Nous en trou– vons les premières traces en 1222 dans un acte stipulé dans le jardin du prieuré de St. Bé– nin (1), entre le Comte Thomas et la noblesse valdôtaine, acte qui règle la convocation et le fonctionnement de ces mêmes audiences. En– tre autres choses, on y lit que les vassaux doi– vent consigner au souverain pendant les au- (1) De Tillier " Historique », p ag. 360.

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