BASA

Académie Saint Anselme 199 duellement le pas au droit coutumier, même s'il continuait à survivre à l'état de loi officiel– le. Celui-ci perdait une grande partie de son autorité e t de son infl uence, tandis que les cou– tumes se civilisaien t, s'affinaient sous la dou– ble pression du droit romain et du droit cano– n ique, ainsi que sous celle des moeurs publi– ques. Le droit féodal, d'origine politique, subit le c o n t r e c o u p de la décadence des institu– tions surgies de lui; à mesure que la monar– chie se fortifie, que les classes populaires s'é– lèvent, la souveraineté féodale s'abaisse et a– vec elle tombent également les normes juridi– ques qu'elle avait créées pour son usage ex– clusif. A travers les agitations, les troubles na– tionaux et particuliers - les villes, les campa– qnes, les faibles, les opprimés, tous ceux qui souffrent, qui craignent, commencent à savoir invoquer le droit en leur défense, à tourner leurs regards vers le juge suprême : le souve– rain. Dans les XIVme et xvm• s i è c 1 e s , la coutu · me, encore qu'elle ne soit pas consacrée par le texte officiel, se localise et s ' impose des limites qui seront le plus souvent celles des grands fiefs et des grandes seigneuries. Ce frac– tfonnernent, d'ailleurs, ne nuit en rien à son

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