BASA

200 Académie Saint Anselme développement ; au contraire, chaque pays s'at – tache d'autant plus tenacement à sa loi par– iiculière et le culte du droit se fortifie dans la mesure où cette loi est plus rapprochée de ceux qui la connaissent et la mettent en pratique. Après Philippe le Bel, on ne trouve plus des. codes monarchiques, mais uniquement des cou– tumes qui se transmettent de générations en qénérations, ou des commentaires, ou bien des livres coutumiers, dans lesquels baillis et pro– cureurs mettaient ensemble leurs souvenirs ju– ridictionnaux. Au XIIIme siècle nous avons Beaumanoir, plus tard Pierre de Fontaines; puis nous voyons surgir successivement, à peu de distance, le « Style du Parlement » de Du Breuil, les « Coutumes no– toires du Chatelet de Paris », le « Grand Cous– tumier de France », la « Pratique » de Mazner, les « Décisions » de Jean de Mares, la « Somme 1urale » de Boutillier. (1) Déjà nous avons signalé en passant comme· source importante encore que secondaire, du droit, les usages locaux. A mesure que la féo– dalité déclinait, cette source se développait; en effet plus le pouvoir du seigneur faiblissait et plus les « roturiers » et les « coutumiers » acqué- (1) Beaune , op. cit. vol. I, pag. 441.

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