BASA
210 Académie Saint Anselme Bourgogne, enchérirent sur les lois des vaincus ; dans le sud, au contraire, les Bourguignons trai– tant en alliés, ne réagirent pas violemment sur les institutions des vaincus et les deux civili– sations vécurent côte à côte, se modifiant dans le lent et insensible échange des idées et des institutions. Cette fusion dicta à Laferrière (1) la remarque suivante : « Le droit de ces provinces a porté « de bonne heure sur les successions une em– « preinte profonde de droit romain qui les dis– « tingua également du droit féodal de l'empire « et du droit féodal de la France coutumière » . Rome- antique avait fait de la volonté du père de famille la loi de la succession « uti legasset « ita jus est ». La CXVIII de Justinien mitigea– la dictature du père de famille en résumant les éléments caractéristiques de la succession ro– maine : division entre les fils sans distinction ni du sexe des héritiers, ni de la nature des biens; exclusion des femmes, à l'exception de la ligne directe ; droit de représentaticn par le part lé-· gitime. (1) La Ferriè re: «Histoire du Droit"· Tome II, pog. 206.
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