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214 Académie Saint Anselme c~ntre tous celui commandé par Pierre de Sa– voie au sire de Montjovet. Comme nous l'avons déjà indiqué, dans le champ judiciaire nous avions les justices sei– gneuriales: tout seigneur est aussi juge, mais seul le souverain est juge suprême. A cet égard ;nous possédons le compte-rendu des causes que le Comte Vert a présidées à Aoste en 1351 e t qui sont verbalisées dans le protocole du Se– crétaire Jean Reynaud. Ces audiences nous révèlent pas mal d'injus– tices commises par les seigneurs et combien fré– quemment on recourait aux armes. C'était le régime de la force et de l'arbitraire, où chaque fief avait ses juges et ses sentences. Dans les jugements rendus aux «Grands Tours» présidés par le Comte Vert, nous voyons des hommes de loi soutenir la cause du prince, dé· fendre les accusés, exprimer des doléanc~..s : ces personnages appartenaient presque tous à la noblesse de second ordre du Duché. Le prin- ce et les parties se taisaient. C'est au lieu les hommes de loi et les coutumiers qui parlaient : l~ chev. Pierre de Montgelat, le bailli Lancelot, le docteur en loi Jean Havais, Hughes Deber · nard. professeur de droit, Guillaume Valbert,. Vionin Gontard et plus que tous Jacquemin d'A· ·vise : ils publiaient les ordres du prince.

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