BASA
Académie Saint Anselme 217 En 1333, lorsque les seigneurs d'Aymavilles, en vue de jouir des privilèges et des franchi– ses accordées par le prince aux citoyens et bourgeois d'Aoste, demandèrent à jouir de ces droits, ils durent jurer, pour eux et leurs suc– cesseurs, de défendre la liberté et les « bonnes coutumes valdôtaines ». Ainsi, dans les actes privés, dans les docu– ments de franchise, dans des serments des sou– verains, plus tard dans ceux des fonctionnai– res et des députés, dans les cours de justice, partout nous voyons se répandre jusqu'à do– miner dans le champ juridiqjue, la coutume. " très haut, très puissant et très magnifique Prince Mon– " sieur Charles Emmanuel par la grâce de Dieu, Duc de " Savoie, Chablais, Aoste et Genevois, Prince de Piedmont " e t Notre Souverain Seigneur, lequel de son gré, et sui– t vant l'ancienne coutume de ses ancêtres, a juré sur les « Saints Evangiles de Dieu, et promis de maintenir, dé– « fendre de tout son pouvoir les biens et droits de l'évê– " que et de l'Eglise et ceux des veuves, orphelins, et « puplis, et de garder inviolablement entretenir et observer « Us, Coutumes et privilèges, Franchises, Libertés et lm– " munités de la Cité, et de tout le pays, et Duché d'Aoste, " sans jamais contrevenir, ni permettre y être contrevenu « par ses Magistrats, officiers ou autres, et de la faire « ministrer justice jouxte, et à la forme de la Coutume du ., dit pays, et faire et observer les autres choses que Mes– « seigneurs ses ancêtres de très heureuse mémoire ont " accoutumé jusqu'à présent"·
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