BASA
280 Académie Saint Anselme rendues en roman : « legi publice a lta voce e t « intelligibili lingua romana fecimus per no– « strum secretarium ». Le 24 février 1488, le mistral de Châtillon fit li.ne intimation pour le compte de Philiber t de · Challant, devant l'église : « lingua romana » , « more solito »; dans d'autres documents cette formule est rendue en vieux français : « à haus– « te voix de crie en langue romayne, mode ac– « coustumé » . En 1536, nous assistons à la pre– mière apparition du français dans les procès– verbaux des Trois-États, lesquels, à partir de 1554, seront toujours rédigés en cette langue. A l'exem– ple de 'François Ier en France. Emmanuel Phili– bert voulut lui aussi prévenir les inconvénients surgis par l'ignorance du latin ; en conséquen– ce il ordonna à ses États d'Aoste, de Vaud, de Savoie de rédiger les actes publics dans la lan– gue usuelle du peuple. Voilà pourquoi, au mê– me titre que les coutumes de Bourgogne, le Coutumier d'Aoste fut rédigé en français. E'ntre ces deux coutumes il existe une différen– ce de rédaction très sensible: la première se limi-– te à exposer à chaque chapitre un ou plusieurs préceptes, à affirmer un principe que Chassa-– neus commentera ensuite amplement et qu'il illustrera mot à mot. Ainsi les successions dans les coutumes de Bourgogne sont résumées en . 14 articles, dont chacun fixe un principe : par
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