BASA
Académie Saint Anselme XLII! glise et commencer sa journée, toujours si ac– tive, par les exercices de dévotion. Un matin du mois de février dernier, à cette même heure matinale, il se causa de graves blessures à la tête en tombant sur les dalles du pavé, devant la porte de la Collégiale. Il ne voulut pas, pour autant, renoncer à célébrer la messe, ce qu'il persévera à faire encore, pen– dant deux mois, malgré une complication de bronchite, en se rendant à l'autel appuyé à son bâton. C'était bien un spectacle touchant de voir ce vieillard tout replié sur lui même, le pas hésitant, la respiration difficile, s'amener avec effort à l'autel de Saint Antoine et y célé– brer le St. Sacrifice ! Cependant, l'état progressif de son infirmité l'obligea de s'aliter, pendant le dernier mois de sa vie. Il accepta alors l'épreuve avec son calme ordinaire, en l'aménageant pour un tra– vail tout intérieur de préparation à la mort. Chaque matin, il exigeait qu'on lui apportât la communion, consacrant ensuite de longues heures à l'exercice du Chemin de Croix. C'est -en terminant de méditer la dernière station qu'il rendit son âme à Dieu, à une heure du matin, le 16 du mois d'avril 1956. Animé de cette piété sacerdotale envers Dieu, Mgr. Stevenin a été également admirable de dévouement envers le prochain. C'est à la sour-
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