BASA

XLVIII Académie Saint Anselme S'il a frayé le champ de la politique, ce fut toujours sous un point de vue moral, pour la défense des intérêts de l'Eglise et du pays. Il entretenait des relations de confiance réciproque avec des hommes éminents de la politique : Don Sturzo, Ejnaudi, Gronchi, Piccioni, etc., heu· . reux de se servir de ce privilège pour les pro– blèmes d'intérêt public, sans trop viser à sa fa– veur personnelle. Nos efforts pour obtenir l'autonomie et bien des avantages inhérents à sa valorisation, ne doivent-ils pas être attribués, pour une bonne part, à l'influence de Mgr. Stevenin? Sa voix était certainement la plus autorisée et la mieux écoutée. Heureux de la faveur de notre autonomie régionale, il conçut lui-même le projet de l'U– nion Valdôtaine, et en élabora le premier cro-· quis de statut, en dehors de tout dissentement de parti. Son but unique était de créer une entente pacifique de tous les valdôtains, sous le dra– peau de l'autonomie, pour la bonne adminis– tration et le progrès économique de la Vallée. Hélas, on ne sème pas toujours du bon grain dans un champ sans y voir surgir quelques tiges d'ivraie qu'un vent de fronde soulève. C'est bien le plus souvent la goutte d'amer-