BASA

LXII Académie Saint Anselme veux blancs l'eût coiffé », son coeur était tou– jours jeune et il combinait très bien avec les jeunes. Doué d'une grande sensibilité, il prenait part .aux joies et aux peines des autres et il s'émou– vait profondément des joies comme des souf– frances. Il avait pour ainsi dire la force des lar– mes: dans le silence de son église c'étaient des larmes qui coulaient, en racontant au Bon Dieu les difficultés et les amertumes du ministère pas– toral ; dans les passages émouvants de la li- turgie des larmes brillaient dans ses yeux ; il pleurait facilement devant les souffrances et les cas frappants ; par les larmes il trouvait ses collaborateurs et par les larmes il se dé– fendait dans les luttes de la vie. Et devant ses larmes plusieurs se mirent à suivre son travail. Il était très optimiste dans ses appréciations ; bien souvent il ne savait voir que le côté beau .des choses: ce qui lui donna le courage de tra– vailler toujours comme un jeune et de mourir sur la brèche. Il sentait profondément la poésie de la nature, Ja beauté des paysages, la simplicité de la vie campagnarde. Il aimait, plongé dans ses pen– sées, marcher au milieu des prés remplis de verdure et de fleurs, cotôyer les torrents et les ruisseaux des campagnes, traverser les forêts

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