BASA

LXIV Académie Saint Anselme idées hardies que le curé a su transmettre à ses paroissiens. Là encore une preuve de ce qu'un curé peut faire dans sa paroisse, même pour le progrès social et le bien-être matériel de son peuple. Voilà à grands traits la physionomie, le grand coeur de notre curé de Gaby, l'Abbé Louis Jans. Lorsque nous passerons dans le Valleise, rap– pelons-nous qu'au Gaby, dans le cimetière, il y a une chapelle et dans cette chapelle deux tom– bes fraîchement ouvertes, et dans ces tombes les restes mortels de deux dignes prêtres val– dôtains: Mgr. Stevenin et l'Abbé Jans, le maître et le disciple, unis dans le même idéal pendant leur vie, unis dans la mort et dans la tombe, et unis dans la récompense éternelle. Retrempons alors notre esprit, peut-être fati– gué par les batailles de la vie, pensons à l'in– fatigable activité et à la large intelligence de Mgr. Stevenin, pensons au dévouement et au grand coeur de l'Abbé Jans... et reprenons no– tre chemin, en cherchant de saisir cette voix, qui sort de ces tombeaux et que jadis le grand Lacordaire adressait à ses élèves: «si mon épée est rouillée, Messieurs: c'est à votre service ». Oui, ils ont vécu et ils ont travaillé pour nou$, pour préparer à notre génération une vie meil – leure. On peut appliquer à leur vie les paroles du poète Victor Hugo :

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