BASA
Académie Saint Anselme 7 Je dois à Monaco d'avoir conservé dans mon -coeur le souvenir des quatre ans passés à Issi– _me, dans mon enfance, où tout me paraissait magnifique, même les rochers bourrus qui sur– plombent le Lys, et de ce fait de vivre dans un pays traditionaliste j'ai gardé dans mon exil un .souvenir constant du charmant village «plus grand qu'un empire, plus beau qu'une cité ». Le Val d'Aoste a ses traditions, touchantes ·e t simples, qui depuis dix ans ont retrouvé leur ·ampleur ; partout naissent des chorales, partout ·ressuscitent des costumes. Ces traditions vous les connaissez mieux que moi. Il est cependant -un fait qui doit nous impressionner : malgré les efforts que l'on a fait et que l'on continue de faire, la base même de notre autonomie régio– .nale est malade. Cette base qui marque le Val d'Aoste d'un signe particulier, c'est le français . Nous avons obtenu la parité du français avec l'italien et c'est bien, mais cette parité se voit– .elle ? Dans les écoles sans doute, mais ailleurs ? .Sur les en-têtes des papiers à lettres de nos ad– ministrations officielles, où à côté de la diction italienne « Comune di x » on peut lire la diction française « Commune de x », sur quelques affi- ·Ches, et surtout sur les avis mortuaires, où le français est plus ou moins respecté. Ce qu'il manque chez nous c'est la valorisation de la jeunesse intellectuelle, qui devrait commencer à
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