BASA

52 Académ'ie Saint Ansehnè Honnis soient ceux qui s'imaginent que nous ayons reproduit ces lignes élogieuses pour nous procurer le mes– quin plaisir de nous rengorger ou de nous en jaire ac– croire, de nous gober :trop. Si nous nous sommes décidés à le faire, ça été uniquement pour couper le sifflet à ces malencontreux patriotards, patriotes à rebours, qui n'ont rien de plus à coeur que de saper tout ce qui nous tou– che de plus près. Il faut que des étrangers à la Vallée d'Aoste viennent souvent leur signifier que le Valdôtain &st un peuple privilégié et que c'est une aberration im– pardonnable de boycoter notre idiome. Cette aberration est semblable à celle du père insensé qui, ·possédant deux maisons, voudrait en brûler une. Que tout Valdôtain honnête et loyal et sensé sache bien qu'il n'y a pas la moindre visée ambitieuse dans la campagne que nous ne cessons d'entretenir pour la défense et la conservation de notre idiome ancestral. Il y va de nos intérêts les plus chers. Est-ce besoin de le dire? Cette vérité est tellement apodictique qu'il faut être passablement borné pour ne pas la saisir au tout prime abord. C'est le vrai patriotisme qui nous aiguillonne à nous dresser contre les plus farouches et les plus perfides en– nemis de nos intérêts collectifs, contre les pires rénégats dG nos traditions, de nos caractères ethniques, de notre patrimoine linguistique, si enviés de toutes les régions ita– liennes. Tandis que 14 Communes de Turin ont instamment ré– clamé naguère du Proviseur aux études l'enseignement dans les écoles primaires du français qui, après tout, est pour elles une langue étrangère, des Valdôtains andouil– les, ou plutôt malhonnêtes au suprême degré, voudraient effacer jusqu'aux derniers vestiges un idiome qui a tou– iour été nôtre. Maxime Durand

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