BASA

56 Académie Saint Anselme martel en tête, se rappeler que, dans notre Vallée, la cul– ture françairn remonte très loin dans l'histoire locale, que le français n'a pas été importé chez nous, mais qu'il y est né. Le français chez nous n'est pas une langue d'importation Qu'on lise «Les origines de la langue française en Val– lée d'Aoste», par le chanoine Gabriel Frutaz, et l'on trou– vera de quoi démontrer aux étrangers en bonne foi, la fcrmation naturelle et progressive du français en Vallée d 'Aoste sur les ruines du celtique, du latin et du roman comme en France et dans les a nciens États de Savoie. «Je dirai de plus, que déjà au XV 0 siècle des école;i « existaient dans les principaux centres de notre Vallée, « laquelle fournissait des maîtres d'école à la Savoie. Ceux– « ci s 'y rendaient aux foires de l'automne et s'engageaient « avec ies communautés pour enseigner les rudiments de «la grammaire pendant les mois d 'hiver. Ils portaient une , « deux ou trois p lumes au chapeau, selon le nombre des « matières qu'ils se retena ient aptes à enseigner ; la lec– « ture, l'écriture, la grammaire, le ch ant. A coup sûr ils « n'y allaient pas en seigner l'italien "· La grande Eschole de grammaire d'Aoste A Aoste nous avion s une grande Eschole de grammaire qui jouissait de privilèges et avait de l'ingérence, de la surveillance sur toutes les autres. Dans les Maîtrises de la Cathédrale et de la Collégiaie de St. Ours, dans les écoles très fréquentées de St. Jac· quême et de St. Gilles, dans tous nos presbytères, où de:~ prêtres ch aritables recrutaient et instruisaient, presque tou· jcurs gratis, les aspirants au sacerdoce, on ne connaissait

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