BASA

Académie Saint Anselme IX L'empire romain avait cruellement persécuté l'Église, mais lcrsque le labarum glorieux de Constantin flotta au dessus d -.1 Capitole, sur les ruines du paganisme écroulé, il s'était converti et semblait la défendre, ne faire qu'un avec elle et par suite participer de son immortalité. Mue par un pressentiment divin. éclairée par une vue su– périeure de la foi, l'Église comprit que ces nouveaux venus étaient la réserve que Dieu s'était préparée pour reconstruire l'humi>nité. Ces hommes neufs tournèrent leurs regards pleins de déféren~e et de sympathie vers cette Église dont les chEfs paraissaient si vénérables. Faut-il dès lors s'étonner que ceux-ci aient acquis. tout naturellement, une si grande a.utorité et aient pu exercer un pouvoir à la fois religieux et civil en suivant les préceptes de moralisation préscrits par Charlemagne dans ses Capitulaires ? C'est de là que commence l'organisation des paroisses ru– ni.les, laquelle constitue un des problèmes les plus impor– tflnts non seulement au point de vue religieux, mais civil de l'empire vers le milieu du IXe siècle. Dès lors, les évêques interviennent directement dans la distribution des terres, dans les actes de vente, de permutation, d'achat, dans les contracts de tout genre, etc. La lég-islation Carolingienne désigna elle - même les pro– priétés qui doivent être dévolues à chaque individu. Les évê– ques de Novare se virent tout à coup si débordés de besogne, dans cette ingérence administrative, qu'ils se virent obligés àe nommer des vidames pour gérer Jeurs affaires temporel– les, pourvoir à la manutention ordinaire et extraordinaire àrn églises et de tous les édifices ecclésiastiques, ainsi qu'à l' amodiation et à la culture des terres. Nous savons que les vidames étaient des personnages qui, au Moyen âge, ~eprésentaient l'évêque au t emporel, et le cas échéant, commandaient ses troupes. Pour garantir le patri– moine du Seigneur contre tout dégât, détérioration, endom– magement, les régisseurs devaient être nantis de riches pos– sessions, servant de caution aux biens de l'Église. Mais après Charlemagne et Louis le Débonnaire ou le Pieux, Lothaire ne se fit point scrupule de s'emparer des biens ecclésiastiques; seuls ceux du diocèse de Novare furent sous– traits à la convoitise du monarque grâce à l'adresse et aux bons offices de l'évêque du lieu qui avait su captiver sa bienveillance. Toutefois dans la suite les évêques de Novare

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=