BASA

Acad~mie Saint Anseime ès Les étrangers nous félicitent de connaître deux langues Heureusement les étrangers qui visitent notre Vallée et qui sont reçus par nos Administrateurs, parlant bien le français, ont encore la persuasion que chez nous on parle le français . Et Hs nous félicitent de cet avantage de pos– séder deux langues, et ils en parlent dans leurs journaux, leurs souvenirs de voyage. A la bonne heure. Et nous nous en rougissons. Je lis, par exemple, dans le «Dauphiné Libéré», un re portage sur le ve concours régional du chant populaire, écrit par l'envoyé spécial Claude Bandieri. L'article affirme que les floralies vocales du Val d'Aoste marquent l'atta– chement des Valdôtains à la culture française, et cela est vrai et il faut que nous soyons reconnaissants à notre Assesseur, le Prof. Berthet, et au Comité des Traditions Va ldôtaines d'avoir fait naître trente-cinq chorales et plus de deux mille deux cents choristes. Ét l'article ajoute : « C'est là un des phénomènes les plus « marquants du prodigieux (sic) attachement des Va ldô– " tains à la culture française, et par leur savoir, leur poé– « sie même, et un folklore qui s'est conservé intact pen· « da nt plusieurs siècles, ils pourraient e n remontrer à bien «des provinces françaises». L'envoyé du «Dauphiné» loue notre ténacité, notre volonté dans le g igantesque effort qui a été fourni afin de chanter correctement en français et il ajoute : « Vingt-cinq ans d'interdiction ont terriblement « marqué la nouvelle génération et pourtant chaque petit "bourg a sa chorale ... C'est que le Va l d 'Aoste est une «vallée alpine, où la culture française remonte très loin « dans l'histoire locale ; le français n'y a pas été importé : « il s'est créé ici en même temps qu'ailleurs, et les tradi– « tions de ce peuple sont gravées à jamais dans l'âme «de pierre des Valdôtains. Après plus de vingt ans d'é-

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