BASA

66 Acad.;;nùe Saint Anselm!! « teignoir, il a suffi d'une poignée de Valdôtains courageux « pour que renaissent aussi vivants que jamais, cet art, " cette expression, cette façon de vivre typique de la Val– « lée 1 ». ' Méritons-nous encore ces éloges ? Entre nous, sommes-nous bien sûrs de mériter ces louan– ges ? Les Valdôtains ne semblent-ils pas avoir oublié que leurs pères, leurs prédécesseurs ont iutté et combattu pour sauvegarder le patrimoine de leur langue ? Nos prêtres continuaient à prêcher en français quand les Autorités politiques fascistes le léur défendaient. Et aujourd'hui, où, grâce à l'autonomie, il nous est permis de nous servir éga– lement de l'italien et du français, l'on entend rarement un jeune prêtre vous débiter un sermon dans la lanque de Bossuet, de Fénelon. Pourquoi? La dure épreuve que les prédicateurs subirent, devrait avoir retrempé davantage leur âme de lutteur. La jeunesse, comme disait M. le Pré– Bident de l'Académie, dans un des derniers bulletins de le Société, est motorisée, mécanisée, matérialisée·. Mais faut-il admettre que la moto ou l'auto puisse faire oublier l'étude, la nécessité, l'opportunité de parler le français? Importance toujours grandissante de connaître deux langues La grande facilité de faire des voyages, l'invasion con– tinuelle et heureusement en augmentation chaque année, des touristes étrangers, les nombreux congrès internatio– naux, les conférences, le percement de tunnels sous les montagnes pour augmenter les communications internatio– nales, ne sont-ils pas autant de motifs pour déterminer notre jeunesse à parler toujours davantage en lanÇJUe

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