BASA

Académie Saint Ariselme devront se méfier des empereurs et prendre plus nettement position que leurs prédécesseurs, parce que bien lugubre de– Yiendra cette époque. Une nuit sombre semble tout à coup planer sur l'Italie avec la grande ombre des Sarrasins, des Hongrois ; le trône d'Italie devient la proie d'incessantes compétitions. Alors les évêques partagent les terres, favori– sent la formation des petites propriétés, défendent les po– pulations contre les vexations, les oppressions des satrapes et des hobereaux, coopèrent à la création des communes, qui surgissent du sein même des terres affermées et exploi– tées et sur lesquelles les paroisses avaient déjà déterminé la construction d'un groupe d'édifices destinés à s'étendre au fur et à mesure que la population augmentait. En consultant les parchemins du XII 0 siècle, M. le baron Dcnna a const!.üé qu'à Novare les terres étaient classifiées en manses avec le nom du chef admoniateur. Les manses, à cette époque du Moyen âge, étaient des habitations ru– rales auxquelles se rattachaient une étendue de terre. Le mot manse a une étroite connexion avec les «servi manen– tes » et partant avec leur fait de «manere super terram ». Le mot français «manant» vient de là. Il signifiait jadis habitant d'un bourg, d'un village, un vilain, un roturier ; cle nos jours il a pris le sens péjoratif de grossier, rustre, malélevé. Les pièces de terre affectaient des formes qua– drangulaires, rectangulaires ou triangulaires dont il reste encore de nos jours des traces dans nos régions champê– tres, dans nos communautés rurales. M. le rapporteur nous renseigne que, depuis la fin du XI 0 siècle jusqu'au commencement du XII•, il s'est fait dans la campagne du novarais une considérable rétrogradation dans la superficie des terres villageoises. La cure d'abord, la paroisse ensuite, qui avaient servi cte lien entre les villageois, fut plus tard « une des bases sur laquelle devait se constituer la commune». Souvent les biens communs que les cures et les paroisses possédaient ne se distinguaient pas des terrains villageois. C'est ce qui ex– plique pourquoi le Chapitre de la Cathédrale de Novare e– xerçait un pouvoir civil sur les villages de la plébanie de Morazzo comme sur d'autres hameaux, pouvoir qui s'éten– da.it non pas seulement sur les serfs mais aussi sur les per– sonnes libres et sur tous ceux qui s'établissaient dans les c0nfins de la juridiction paroissiale.

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