BASA
Académie Saint Anselme 73 ,, frein, fou de vie et de liberté, se prit d'un ardent amour «pour la règle austère du Séraphin d'Assise». « Dès lors il fut capucin. Sorti du couvent, rien ne put " ie retenir; il quitta Aoste, où les plus sages riaient de « sa détermination, partit pour la Savoie et se rendit au «couvent d'Yenne, qu'il aimait à appeler "son berceau" . « et dont il parlait encore avec attendrissement quelques «jours avant de mourir» . Il revêtit l'habit franciscain le 7 juillet 1828 et prit le nom de Frère Laurent, en souvenir de St Laurent de Brindes, illustre capucin dont il devint lui-même le biographe. Pen– dant l'année de son noviciat, rien d'extraordinaire ne le di s tingua des autres novices. Il fut admis à la profession solennelle et définitive, le 7 juillet 1829, promettant d'ob– server tout le temps de sa vie la Règle de St François d'Assise. Pour lui commença alors le cours des études de philo– sophie et de théologie. C'est là qu'il se distingua par son aptitude à assimiler promptement toutes les sciences pro– fanes et sacrées. Ses 23 ans n'étaient pas terminés, ni ses études achevées, quand il reçut l'ordination sacerdotale, le 16 juin 1832. Il passa les quinze premières années de son sacerdoce dans différents couvents de la province, se faisant vite une réputation de prédicateur et de savant. A 27 ans il prêcha son premier carême dans la paroisse importante de Fa– verges au diocèse d'Annecy, e t depuis lors ce fut toujours dans une cathédrale, ou du moins dans une église de ç;rande ville, qu'il se fit entendre pour la « Sainte Quaran– taine». Il remplit d'abord la charge de secrétaire provincial, :r;,uis fut nommé en 1839, à l'âge de trente. ans, gardien du couvent de La Roche-sur-Foron. De 1842 à 1847, les Supé– rieurs lui confièrent l'office de lecteur de philosophie, dans ce couvent d'Yenne, qu'il avait choisi en 1878, pour le cas où on ne l'aurait pas laissé revenir en Vallée d'Aoste (lettre à M. le chanoine Bérard).
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