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Académie Saint Anselme 75 « En l 829, ils avaient quatre ou cinq couvents et eau· « saient de vives alarmes au gouvernement qui lançait " contre eux un décret de dispersion; mis à néant par la « cour royale d'Aix (29 juin 1830). Cet arrêt leur reconnais– " sait le droit de se vêtir à leur guise et de vivre en corn– « munauté. « Cependant les progrès furent lents. En 1846, les Ca– " pucins n'avaient encore que cinq couvents et parmi leurs " supérieurs, je trouve surtout des Religieux italiens. C'est " a lors qu'ils demandèrent et finirent par obtenir du ch a– " pitre général (mai 1847) un nouveau provincial, le R. P. «Laurent d'Aoste». «Sous le sceptre de sa vieille maison régnante, la Sa– « voie avait vu bientôt les Congrégations religieuses, et « entre toutes, la p lus populaire dès le temps de St Fran– « çois de Sa les, les Capucins, renaître e t refleurir. Ils a– " vaient, dès 1828, en Savoie une province florissante et « complètement organisée » (en réalité la province ne fut érigée qu'en 1841). Quand donc le Père Laurent fut nommé provincial de France, « tout manquait dans cette province. Il dut songer ''d'abord au noviciat. Il appela de Gênes un religieux, "jeune encore, mais rempli de talent et de zèle, et l'établit "maître des novices au couvent de Villeurbanne, près de " Lyon. Déjà le nouveau supérieur avait donné l'habit re– " ligieux à quelques jeunes gens choisis ; il en surveillait "de près les progrès, quand la révolution de février éclata "et vint fermer brutalement les portes de ce pieux asile, " après avoir chassé et dispersé les novices. "Le Père Laurent ne se découragea pas. Dès que la « tranquiilité fut rétablie, il transféra à Marseille le novi– " ciat... et continua de lui témoigner toute sa sollicitude. " Ses soins furent couronnés de succès; les novices af– " fluèrent en grand nombre et l'Ordre s'accrut rapidement " pendant les premières années de sa charge. Les trois ans « écoulés, il avait été réélu une première et une seconde «fois... "·