BASA

Académie Saint Anselme Xl Le Chapitre dictait des règlements ayant force de loi et les sujets se faisaient un devoir de les observer. Dans le Haut Moyen âge, l'organisation paroissiale avait un cachet collégial semblable à celui du diocèse, partant le clergé des paroisses urbaines et rurales vivaient en com– munauté sous la dépendance d'un prêtre ou d'un archi– prêtre ou d'un prieur. Depuis le VIIIe siècle, il formait une espèce de chapitre de chanoines vivant sous des règles spé– ciales « canones ». Cette structure ecclésiastique était . en vi– gueur dans toute l'Italie septentrionale, par suite aussi dans le Novsr11is. Il va sans dire que même le clergé paroissial, vivant ainsi en communauté, jouissait des rentes communes, d'une pro– priété collective. A l'origine le patrimoine du Chapitre n'était pas un bé– néfice dans le sens strict du mot, mais un ensemble, un amas de biens communs dont les chanoines - prêtres ou clercs - jouissaient en commun. Le bénéfice se développa au sein du Chapitre. De même que dans le Chapitre cathédral naquirent et se développè– rent les prébendes canoniales, ainsi du sein des chapitres ruraux surgirent directement les bénéfices paroissiaux. Le bénéfice est typiquement paroissial et a la même ongme que la prébenàe du chapitre cathédral. De même que la propriété civile des formes collectives passe à des formes ir..dividuelles de possession, ainsi dans l'histoire de la pro– priété ecclésiastique on passe des formes collectives, collé– giales, corporatives, à des formes individuelles, bénéficiaires. Ainsi dans des églises du Novarais, comme d'ailleurs, il y avait des biens communs que les chanoines s'obligeaient avec serment de conserver. Dans la paroisse rurale, le chapitre était donc proprié- – b:'.ire et avait juridiction sur un territoire considérable com– prenant bourgs, châteaux et nombre de chapelles, etc. Le chapitre novarais avait à lui seul une vingtaine de fiefs sur lesquels il exerçait une juridiction à la fois civile et ju– diciaire. Peu à peu les chanoines se dégagèrent de la vie commu– ne tout en conservant leurs biens. Le nombre des chanoines, d'après les ordonnances d'Ho– norius III (5 juillet 1223), devait être de 7 prêtres, 7 archi– prêtres i;t autant de diacres, mais avant et après cette date

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