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86 Académie Saint Anselmè CHAPITRE III Le fondateur du Refuge des Pauvres Le voyageur qui s'engage dans la rue Père Laurent à Aoste, laisse à sa droite !'Orphelinat St-Joseph, et arrive, vers l'extrémité de ia rue, devant l'édifice imposant du Refuge des Pauvres. Cette rue sert comme de trait d'union entre les deux oeuvres principales du grand religieux val– dôtain. Elle est chargée d'en conserver la mémoire, com– me du reste la statue que l'on aperçoit sur la façade du Refuge. Commençons par parler de ce Refuge, dont la fondation précéda de six ans celle de !'Orphelinat; de ce Refuge qui fut la raison principale du retour du Père dans sa patrie et où il voulut rendre le dernier soupir. Selon la parole du chanoine Vuillermin, cet édifice «peut " être considéré comme le plus magnifique des monuments « qui honorent sa mémoire. Il se l'est élevé à sa gloire «sans s'en douter, en ne songeant qu'au soulagement de « ses frères déshérités » (Discours au Refuge). Intentions sociales du Père Laurent La pensée de doter sa ville natale de cette oeuvre de bienfaisance le poursuivait déià pendant son séjour en France. « L'Ancien Livre de Fondation» du Refuge, où nous avons puisé le plus grand nombre des renseignements de ce chapitre, dit qu'il en avait fait la demande à la maison– mère de la Congrégation des Petites Soeurs, dès r année 1866, a lors qu'il résidait encore à Paris, rue de la Santé. Il avait été déchargé du provincialat de la province de France, et il allait obtenir la permission de retourner l'an– née suivante, dans sa province d'origine.