BASA

Académie Saint Anselme 87 On trouve, dans un manuscrit de l'abbé Lale-Mury (1). cies renseignements donnés par le Père lui-même au cours d'une conversation : «C'est par un privilège tout spécial, dit-il, que j'ai pu «obtenir les Pe tites Soeurs à Aoste. Le fondateur, que je «connais beaucoup, a eu égard aux services que je lui ai. « rendus en prêchant maintes fois son oeuvre, et surtout «en leur vendant un couvent à Lyon. « Ce couvent avait été construit sans notre consentement, «par une personne qui voulut cacher son nom. C'était « un beau couvent, qui pouvait coûter 300.000 francs, mais "il était bâti dans un local malsain, en dehors de la ville. «Lorsque les Petites Soeurs vinrent à Lyon, en 1848, el– « les vinrent me trouver et me demander si je voulais leur "vendre notre couvent. Mais, me dirent-elles, nous avons «une petite difficulté: nous n'avons pas d'argent... nous «espérons en avoir plus tard. Je me fiai à leurs espéran– " ces et je leur vendis notre couvent à moitié prix 050.000 " francs), en leur donnant huit ans pour tout payer, sans « intérêt aucun. Le notaire nous dit, tout étonné: «Je n'ai «jamais passé d'acte semblable». « En cinq ans, tout était payé. «J'écrivis donc à M. Pailleur (supérieur ecclésiastique <'. de la congrégation), le priant de ne pas oublier les ser– ,, vices que je lui avais rendus et de vouloir bien m'en– ,, voyer quelques - unes de ses Petites Soeurs. Aussitôt il "me répondit: «Certainement! je n'oublierai jamais vos « services; toutes mes Soeurs sont à votre disposition ». A la même demande du Père, la Soeur Marie-Augustine do la Présentation, Supérieure générale, répondit égale– ment par la promesse d'envoyer les Petites Soeurs le jour où les constructions seraient prêtes. (1) Archives de l'Académie St-Anselme.

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