BASA

96 Acad4mie Saint Anseime « Ces derniers étaient heureux de le savoir dans notre « maison, ils évitaient de faire du bruit ; les crétins et « les crétines sourds-muets en exprimaient leur satisfaction "par signes». Il y composa son testament, où on lit entr'autres choses: « Ma volonté formelle est que les Petites Soeurs des « Pauvres que j'ai appelées à la Direction interne du Re– « fuge, y soient maintenues. « ... Quant à l'avenir, je n 'entends pas qu'on augmente " les fonds, e t les dons d'une autre nature quelconque se– " ront remi3 directement aux Petites Soeurs des Pauvres, « pour qu'elles en disposent au bénéfice de la maison"· « Le L'.3 août le Rd Père fut administré ; il a fait le sa– « crifice de sa v ie et s'est fait réciter les sept psaumes « de la pénitence. Il était pour tous ceux qui l'approchaie nt « un suj et de pieuse édification. « Il nous a donné sa bénédiction et nous a adressé de " touchantes paroles sur la charité et la patience. Mon– « seigneur venait le visiter souvent et toute la ville venait « prendre de ses nouvelles ; une petite Soeur était cons– « tamment occupée à donner quelques détails sur l'état « du vénérable malade '" Nous insérons ici un fait que nous a vons trouvé dans une notice nécroiogique de nos archives d'Annecy : «Un jour, Marguerite de Savoie, reine d'Italie , visitait «les monuments de la Cité d'Aoste. Arrivée e n face d'un «édifice appelé Refuge, émerveillée de l'ampleur de se « construction, e lle s 'enquiert du nom de son auteur. «Majesté, lui est-il répondu, c'est un Rd Père Capucin « valdôtain. « - Où donc est-il ce Révérend Père? « - Ici même, il est très malade. « - Ah ! je le voudrais bien voir. « Aussitôt le Père Laurent en est avisé. « - Remerciez Sa Majesté, dit-il, de l'honneur qu'elle «daigne m'accorder et exprimez-lui tous les regre ts qué> «j 'éprouve d'en être privé: je suis trop souffrant».

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