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102 Acad~mie Saint Anselme Pour les Soeurs de St-Joseph, qui dirigent l'établisse– ment depuis sa fondation, la question ne se pose même pas. Elles le vénèrent simplement comme le Père et le Fondateur de !'Orphelinat. Ce fut seulement à l'occasion de l'érection du monu– ment au Père Laurent, le 29 octobre 1889, que l'opinion contraire fut formulée par Mgr Duc. Pour ne pas donner à cette controverse plus d'impor– tance qu'elle n'en a eu, nous ferons d'abord l'histoire de la fondation àe !'Orphelinat. Le lecteur pourra ainsi ré– pondre lui-même à la question de la paternité de l'éta– blissement. Dès 1869 le Père Laurent voulait fonder !'Orphelinat et l'installer au Refuge D'après «L'Ancien Livre de Fondation», que nous a– vons déjà cité, le Père Laurent avait porté ses vues sur le deuxième étage du Refuge, afin d'y installer !'Orpheli– nat. Une première demande à cet effet, fut adressée à la maison-mère de La Tour, l'année même de la fondation du Refuge &n 1869. Elle ne fut pas acceptée, les Règle– ments des Petites Soeurs leur défendant de se consacrer E.lles-mêmes et de laisser affecter leurs maisons à d'au– tres oeuvres qu'au soin des vieillards. Le Père Laurent, sachant que toute règle peut souffrir des exceptions, et que lui-même pourrait facilement ob– tenir de Rome les dispenses nécessaires, revint à la char· ge en janvier 1872. La réponse de la Supérieure générale équivalait à un ultimatum: «Si on persiste dans ce des– sein, les Petites Soeurs se retireront». Le Père n'insista pas davantage et se tourna ailleurs.