BASA

Àcad~mie Saint Anseime délivrance des preiugés. Avec trois autres chanoines, il ré– clama l'abolition du for ecclésiastique ; il poussa son insa– nité jusqu'à demander à la Chambre la réforme du Sémi– naire ; il voulait que l'État s'ingerât dans l'adoption des textes pour les élèves du Sanctuaire. Il n 'eut qu'un soupir à demi-résigné sur le sort des congrégations. Ce qui l'affli– geait, ce n'étaient ni l'exil de Franzoni et d'autres évêques, ni les persécutions contre Mgr. Varesini, ni les spoliations des églises, mais c'était l'Église endormie dans son grand sommeil séculaire. Les repliques de M. le chan. Clément Gérard l'exaspé– raient outre mesure ; il répondait par des pamphlets frisant l'hérésie ou même sentant le roussi. Il en eut huit de con– damnés : « Le vrai curé » ; « Quelques observations ethnolo– giques » ; « L'Évêque selon l'Évangile » ; « De la révocation arbitraire des pouvoirs d'un ecclésiastique » ; « Les étrennes de 1849 » ; « Quelle est l'influence du Clergé » ; « Le tartufe dévoilé» ; « L'essai sur l'éducation ». Cependant une mise au point historique ici n 'est pas hors de propos. Quand il y a\ ait des principes engagés il fallait ne pas transiger, parce qu'en général le principe est quelque chose de rigoureux et d'mflexible. Mais il arrivait que tel défenseur du Catholi– cisme intégral ne savait pas toujours garder à l'égard de M. Orsières cette parfaite courtoisie, cette loyauté, cette charité qui est toujours de rigueur, surtout quand il n'y a pas des hérésies à stigmatiser. Ainsi l' « Historique de la Vallée d'Aoste », en dépit de ses lacunes et de ses imperfections, était tout à fait irrepréhen– sible au point de vue de l'orthodoxie. Le pauvre Orsières, pour cette oeuvre inoffensive, s'est vu malmené, ridiculisé de la pire façon, bafoué indignement par un champion de la vérité intégrale. Une poésie inédite vida contre lui et son ouvrage tout le carquoi de ses flèches empoisonnées. C'est bien le cas ici de dire que la foi sans la charité est une foi morte, inutile pour le salut. En d'autres circonstances en– core, où l'ortodhoxie n'avait rien à voir, Orsières ne fut pas épargné. Cet ecclésiastique avait un style coulant, assez châtié, par– ci par-là un peu boursoufflé. Il publia aussi une plaquette : «Le Progrès». Il collabora aussi à des journaux, notamment. au «Constitutionnel », à '< La Feuille d'Aoste. » et à « L'Im-

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