BASA
122 .Académie Saint Anselme Familiarité du Père " Le Rme Père se promenait avec les séminaristes pen– " dant les récréations », tel est le titre d'un paragraphe du Cahier Lale. Il en profitait pour raconter certains sou– \-enirs de son existence si longue et si mouvementée, e+ lss séminaristes faisaient cercle autour de lui. Voici cer– tains de ces souvenirs : "En 1842 ou 1843, je donnais une mission à Lyon pen– « dant que le R. P. Lacordaire y faisait les exercices du «carême ou de l'avent. J'allais l'écouter tous les diman– " ches.. . Pendant cette mission, une dame de haut rang «vint se confesser à moi. "Mon Père, dit-elle, le P. La– " cordaire m'a donné un peu de foi; je viens avec vous « pour que vous ach eviez son oeuvre " . "Ouar1d arriva la révolution de 1848, j'étais provincial «de Lyon. J'envoyais tous nos pères dans les pays du " midi de la France ; quant à moi je garde la place. Je «demeurais chez un de mes amis. Ne sachant que de– " venir, pour tuer mes ennuis, il me vint à l'esprit de quit– « ter mon habit, qui ne me permettait pas de sortir. Tous « les soirs je revêtais la blouse, et me rendais ainsi aux « clubs, pour écouter les fameux orateurs de la révolution « et faire une étude de moeurs. Il y avait de quoi faire «rire et pleurer dans ces malheureux révolutionnaires». « Le tableau de N. D. de Guérison au Berrier fut faH «par une comtesse de Paris (copie d'un chef-d'oeuvre du «Louvre), rnr la prière du Rme, et envoyé franc de por~ «à Aoste. ''Voilà qui est français", s'écria le Père ! ». Et maintenant une précision sur les abondantes aumô– r.es qu'on lui avait faites : «T'ai reçu, dit-il un jour, plus «de deux millions d'aumônes en France, dont cinq cent «mille ont été envoyés pour !'Orphelinat, la Maîtrise; le «Refuge.
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