BASA
Académie Saint Anselme 123 « Comment faudrait-il s'y prendre pour recevoir tant <' d'argenl, demandé-je? - Notre Père sourit de bon coeur. « Mon che:;- ami, il faut ne pas demander. Quoique je <'sois de !'Ordre des mendiants, je n'ai jamais rien de– « mandé». Fredaines de séminaristes Malgré leur destination aux hautes fonctions du sacer– doce, les séminaristes n'en restent pas moins capables dE fredaines et d'étourderies. En voici un exemple, rap– porté par la tradition. Un jour ils avaient fra nchi, non pas le, Rubicon, mais le mur du séminaire, pour manger des cerises dans le clos voisin. Par hasard, le Père Laurent frappe à la porte d'une chambre : aucune réponse. Il frappe à une autre : même silence. Tous les séminaristes étaient absents. Il agite alors la cloche. Les coupables reviennent la tête basse. Le supérieur s'adresse à celui qui avait la responsabi– lité des autres. C'était le séminariste de la dernière an– née dont le nom était le premier par ordre alphabétique. Il portait le nom de syndic. Il lui fit cet apostrophe, digne de Cicéron : « Où étiez-vous, Monsieur le syndic, pendant «que les séminaristes étaient à la maraude ? » . La tradition ne dit pas quelle punition il leur infligea. Nous pensons qu 'elle dût être au moins aussi sévère que pour celui qui se rendit coupable de faire de la musique pendant l'étude. (1) (1) Pendant 10 jours ils durent réciter le « Miserere» à la ch apelle. (D.)
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