BASA
126 Académie Safnt Anselme « Aussi le public a-t-il pu facilement croire qu'il avait « des chances probables, d'abord en 1867, quand il s'agit « de donner un successeur à Mgr Jourdain, puis en 1872 " après la mort de Mgr Jans. " Mais je ne sache pas que l'opposition seule du gou– " vemement ait écarté le Rme Père. Dans le premier cas, «c'est le gouvernement lui-même qui choisit le vicaire « capitulaire du diocèse, c.-à-d. Mgr Jans; et dans le se– « cond, c'est le Souverain Pontife Pie IX qui nomma l'é– « vêque actuel. On ne saurait partant trouver la prétendue «opposition en 1867, et elle n'a certainement pas eu lieu « en 1872, alors que le· gouvernement ne se mêla en au– « cune façon de la nomination de Mgr Duc ». Que penser de l'attitude du Père Laurent par rapport à l'épiscopat? «Celui qui désire l'épiscopat, disait St Paul, désire une noble fonction » (l Tim. III. 1). Nous ne pouvons reprocher au Père d 'avoir désiré se dévouer en faveur de son diocèse d'origine. Nous avons, d 'autre part, beaucoup de peine à croire que ce désir ait été assez for• et assez aveugle, pour lui faire entreprendre toutes les démarches dont parle Mgr Duc. Notre conviction re– pose en particulier sur sa conduite par rapport au cano– nicat. Le Père Laurent et le canonicat Il semble qu'il ait été plusieurs fois question de lui con– férer la dignité de chanoine. « A la mort de Mr le Prévôt Jovet, écrit Mgr Duc (notes « manuscrites), plusieurs Messieurs laïques d'Aoste, vin– " rent en 1875, me prier de conférer au P. Laurent la d'– « gnité prévôtale àevenue vacante. Je le promis à condition « qu'il obtint sa sécularisation, car un bénéfice ecclésias «tique ne peut être conféré qu'à un séculier. « Je lui fis part de ce dessein. Il me demanda le temps « de réfléchir. Peu de jours après, il vint me dire qu'il ne « lui convenait pas de quitter l'habit religieux. Il avait «raison».
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=