BASA

Académie Saint Anselme xvii meubles précieux y furent brulés, abîmés, les murailles meur– tries par les coups de mitraille et de mortier, mais l'édifice, en dépit de tout, est encore debout, grâce à un génie tuté– la.ire et bienfaisant « qui veilla sur la maison penuant l'ab– sence forcée de ses propriétaires ». Il y avait là, dans le temps passé, un riche mobilier que M. le rapporteur nous mentionne en partie. M. le Comte, après avoir décrit l'intérieur du château et le cadre pittoresque dans lequel il est situé, nous fait observer que le mot Châ– tillon, « Castellio », a pour étymologie « Castrum », qui dési– gnerait une localité où jadis devait s'élever un camp romain, sur l'emplacement même où se dresse le château actuel. D'autre part, un fragment d'inscription est encore là pour nous rappeler que là même où s'élève l'église il y avait un temple dédié aux « Sévirs augustaux ». Le territoire de Châtillon passa-t-il en 1172 sous la do– mniation anglaise ou fut-il sur le point d'y passer comme l'insinue Guichenon ? M. le Comte et d'autres historiens ré– voquent en doute ce fait et ils en donnent des raisons assez plausibles. Ce n'est que depuis le XIIe siècle qu'on connaît l'histoire de Châtillon. La première Seigneurie porte le titre de Castellione, fa– mille éteinte vraisemblabement vers la fin du XIIIe siècle. Les historiens ignorent en quelle année et comment Châtil– lon passa sous les vicomtes d'Aoste, devenus plus tard Sei– gneurs de Challant. Il paraît que la vraie souche des Sei– gneurs de Cly et de Châtillon ce fut Boson IV de Challant, troisième i'ils de Boson III et de Flandine des comtes de Valsesia. Le dernier baron de Châtillon et dernier comte de Chal– lant fut Jules-Hyacinthe, mort au château de Châtillon le 2 mai 1802, à l'âge de 8 ans. Il était fils de François-Mau– rice. Sa tante Thérèse de Challant, veuve du comte Victor de La Rocca et dernière survivante de la lignée de Challant, mourut le 30 décembre 1839. Gabrielle Canalis de Cumiana, femme de François-Maurice et mère de Jules-Hyacinthe, é– pousa en seconde noce, et après 18 ans de veuvage, le capi– taine Aimé-Louis-Marie Passerin d'Entrèves, le 3 juin 1814. Le commandeur Aimé D'Entréves, par suite du décès de sa femme Gabrielle de Cumiana, hérita les châteaux de Châ– tillon, d'Ussel, de Montjovet, de Graines, de Verrés et d'Is– sogne. Il mourut à Turin, dans la maison D'Entrèves, le 5

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