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142 Académi1t Saint Anselme Il faudrait ajoute r la liste nombreuse de ses retraites oux prê tres de différents diocèses e t de ses retraites aux religieux e t religie use s de diverses congrégations. Le secret de ses succès «Plusieurs prédicateurs, poursuit l'article nécrologique, <'ont eu une re nommée supérieure à la sienne, nous ne sa– " vons pas si beaucoup ont fait plus de bien réel que no– « tre R. P. Laurent. « En lui tout prêchait. Son extérieur imposant, sa voix " harmonieuse et douce, en même temps que forte et pé– « nétrante, son geste sobre e t grand, sa diction large et «pure, :oa science scripturaire et patristique incontesta– « ble en faisaient un orateur remarquable». «En chaire, écrivait l'abbé Fenoil, son disciple et ami, «la majesté semblait monter avec lui ... ». L'auteur de l'article cité, ajoute une petite restriction, qui nous montre bien le genre de son é loquence, plus c~assiqu9 que romantique : « A cet homme austère, il «manquait peut-être un peu de ce feu qui vient du coeur « et qui se communique aux masses, ses discours trahis– " soient parfois le labeur de la composition ; mais il était «rare que son auditoire ne fût pas subjugué par l'auto– « rité de sa parole et entraîné par la puissance d'une " conviction manifestée d'un façon aussi facile que bril– " lante ». « Il fut à jamais de l'école de ses vénérés amis, les «abbés Martinet et Favre, deux gloires du clergé de Sa– " voie, crveu qui lui échappa maintes fois. Il aurait eu «besoin d'un auditoire plus sérieusement instruit pour l'ap– " précier à sa juste valeur (1). Auss: ses plus grands suc– " cès furent-ils obtenus dans les retraites que chaque an– " née il prêchait aux prêtres de divers diocèses. Encore «aujourd'hui, (l'auteur de l'article écrivait en 1880), après ( 1) Ses sermons étaient très bien compris du peuple. Nous en avons eu le témoignage de maints vieillards qui les ont entendus.