BASA

Acad~mie Saint Anselme i43 « quinze ou vingt ans, les prêtres se rappellent sa pré– " dication si remplie de doctrine et si appropriée à leurs «besoins». Avec quelques unes de ses oraisons funèbres, publiées er:; fascicules, ses Conférences ecclésiastiques sont les ssules oeuvres oratoires du Père Laurent qui, à notre con– naissance, aient été livrées à l'impression. Nous serions toutefois dans l'erreur, si nous pensions que la prédication du Père Laurent était toujours intellec– tue lle. Les passages de ses oraisons funèbres du Prieur Gal et du Docteur Cerise, que nous avons déjà citées, nous montrent suffisamment qu'il savait communiquer son émotion et parler au coeur de ses auditeurs. Le lecteur s'en rendra encore mieux compte, nous semble-t-il, en li– sant une partie de l'exorde et de la péroraison de son oraison funèbre de Mgr Jans. Bossuet et Massillon auraient sans doute mieux balancé leurs périodes; ils auraient E>mployé des termes plus choisis que le Père Laurent. Nous ne voyons pas comment ils auraient mieux touché leurs auditeurs. Oraison funèbre de Mgr Jans « Chargé de la douloureuse mission d'être ici l'inter– « prète fidèle du deuil dont les sombres voiles s'étendent «sur tout le diocèse, et de rendre un dernier hommage « au vénérable et bien-aimé Pontife qui vient de nous être « ravi, vous ne pouvez pas attendre de moi un discours « qui fasse passer sous vos yeux toutes ses vertus et tous « ses mérites. « Il faudrait, pour un pareil travail, plus de temps que « le trépas n'en laisse entre iui et la tombe, et moins d'é– « motion et de larmes que n'en contiennent en ce moment "mon coeur et mes yeux... ». Voici maintenant la péroraison : «Ainsi pGssa sous ces traits habituels, Mgr Jans, tou– « jours confiant en Dieu, fidèle à sa conscience, ami de « la paix, secourable envers le malheur, paternel envers «tous, n'ayant offensé personne e~ pardonnant à ceux «qui s'oubliaient à son égard...

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