BASA

Académie Saint Anselme 153 «mais le locai qu'à un couvent de Capucins (1). Ainsi «sur ce point, il ne me paraît pas que le municipe ait " forfait à ses engagements. « Les réparations jugées convenables, l'ameublement de « la maison, tout a été fait. J'ai déboursé moi-même, à « cette fin, 1.500 frs. Il est vrai que nous n 'avons pas en– " core remboursé les frais de voyage des Religieux. Ayant " demandé un jour la note de ces frais au Rme Père "Laurent, celui-ci me répondit d 'une manière évasive. ~ Veuillez, mon Très Rd Père, me désigner le montant de "ces frais; je m'empresserai de vous faire tenir la somme " correspective... " Quant à la promesse faite par le Rme Père Laurent « de résider au couvent de Châtillon, je ne sais ce qu'il "y a de vrai en cela. Je ne crois pas cependant que " cette promesse soit absolue, ou qu'il se soit engagé à " rester pendant toute sa vie dans ce couvent. Au surplus, « le rescrit pontifical, qui l'autorise à habiter le séminaire «d'Aoste, n 'est aue pour trois ans. " Ces explications suffiront, je l'espère, à dissiper les " préventions connues contre le municipe de Châtillon. « Cette population, vous le savez. est si affectionnée aux «Pères, ce serait une cruauté de les rappeler. Te corn– " prends la difficulté où vous êtes d'envoyer à Châtillon « un Père de la Savoie ; mais ne pourriez-vous pas dé– « tacher un Religieux du couvent de Morgex? C'est ce "que je me suis permis de dire au Rme Père Généra! , «que j'ai eu l'honneur de voir dernièrement à Rome. " Vous ::'.le pouvez, dites-vous, saisir la nécessité du dé– " p lacement du Rme Père Laurent. Voici la chose. En " suite de déoense s imprévues, le Refuge des Pauvres a «près de 3 000 frs de dettes, dont il faut payer les int8- " rêts. Il est impossible, avec nos ressources ordinaires, «d'éteindre cette dette. Le Rme Père Laurent a des moyen s ,, à lui connus, pour surmonter cette difficulté mais pour ( 1) Voir en fin de chapitre la note documentaire.