BASA

Acad~mie Saint Anselme 161 rr,ériterait pas de réponse. Si lui-même y répondait, c'était peur le b ien de la province, mais il lu i faisait des re– commandations bien précises de calme et de discrétion. Les efforts du Père Laurent avaient, en somme, abouti à un échec. Ils étaient même désavoués par les supérieurs majeurs. Divergences d'opinions Ne peut-on pas dire que le Père avait manqué de psy · chologie en s'attaqua n t à des usages si vénérables? Ce qui était fai t pour les provinces de France, ne convenait pas nécessairement à la province de Savoie. On ne peut blâmer les supérie urs de Savoie d'avoir considéré com– me une obligation de défendre leurs traditions. «Divergences d'opinions. adm1nistratives » , disait le Pè– re Mathie u, à propos du cas de Châtillon, mais non pas " divergences de sentiments de convenance et de cha– « rité ». Le Père Laurent avait oublié que nul n 'est prophète parmi les siens. Prophète et homme providen tiel, il l'avait été pour la province de Paris durant ses cinq provincia– lats ; il l'avait été pour son diocèse d'origine en y éta · l:.lissant ses oe uvres merveilleuses. Le Bon Dieu ne permit pas qu'il le fût pour sa province d 'origine , mis à part le rétablissement du couvent de Châtillon. Cela n'enlève rien à ses mérites ni à ses vertus. Tou s lé·s témoignages concordent, en effet, p our affirmer qu'il fo.t un saint religieux. Le modèle du religieux franciscain «Comme capucin, écrivit l'abbé Fenoil, le Père Laurent « fut un modèle de discipline et de régularité. On le d isait «esclave de la règle e t ce n' était pas à tort, car la der– « ni ère année de sa vie, quoique très souffrant, il voulut «observer toutes les carêmes de son ordre». (loc. cit.).

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