BASA

176 Acad~mie Saint Ànse.lnie investi le Prince Jean des droits du Vicomté d'Aoste. Ce projet échoua et Agnès épousa plus tard un seigneur de lo: Maison des Comtes du Génévois. Ce récit de Guichenon nous paraît douteux, car le Vi– comté d'Aoste, de ce temps-là, n'appartenait pas de plein droit à la Ma ison de · Savoie, il paraissait plutôt hérédi– taire et transmissible dans une famille qui s 'en dessaisit plus tard en échange du fief de Montjovet (5). D'autre part Agnès de Savoie, qui épousa en 1194 Humbert, Comte du Génévois, était fille d'Amé III et non pas de Humbert III. La première Maison qui semble avoir exercé une juri– diction seigneuriale sur le fief de Châtillon est celle des « De Castellione » , dont on ignore la généalogie et qEi éiait déjà éteinte à la fin du XIIe siècle. C'est cette famille noble, dont De Tillier nous a conservé les armoiries, qui s'installa dans la forteresse romaine vers la moitié du :x~ siècle, en la remaniant pour la rendre habitable selon les exigences très primitives de l'époque . Le premier Vi– comte d'Aoste qui, en 1212, apparaît en qualité de sei– gneur de Châtillon, est Boson III, mais dans la fondation d6 l'hôpital de St. Théodule de Châtillon, faite en 1165, nous voyons déjà son p ère Boson II intervenir pour l'en– tretien de cet hospice. (6) Ce n'est cependant que Godefroy, fils de Boson IV, qui, en 1270, fit bâtir le manoir primitif sur les restes du châ– teau-forteresse qui avait servi d'habitation aux seigneurs De Castellione. L'ancien parchemin, conservé dans nos archives, précise aussi les limites du domaine que la sei– gneurie de Châtillon avah à cette époque : « le milieu du cours du Marmory (l' actuel Marmare) jus.. qu'à la limite placée sur la pon teille de Liex e t depuis la d icte borne tendant de Bécheron jusqu'à l'échelle de Promiod, tendant par le collet de Champchilliez par la synie jusqu'au sommet du Bec de Montaneya dessus et dessous ,,. (7)

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