BASA

178 Acad~mie Saint Anselme qui nous en décrivent le mobilier. A la fin du XVI 0 siècle, le château présentait un aspect bien différent de celui actuel. Trois tours isolées s'élevaient alors sur le tertre : une tour héxagone à côté du pont-levis, une carrée en face, dite «champ de cor», où l'on mettait les armes et le matériel de guerre, et une troisième demi-ronde un peu plus au levant. Entre celle-ci et la grande tour carrée, s'allongeait un corps de logis à deux étages qui servait d'habitation. En plus de la chapelle qui se trouvait au rez-de-chaussée de la tour de lévant, il y avait une petite chapelle dédiée à St. Paul à côté de la grande salle du premier étage, l'actuelle salle des archives. Une autre chapelle avec un autel en noyer existait dans le jardin au couchant Selon l'inventaire du 1517, dressé du temps du Comte Philibert, le père de René de Challant, le château comp– wit huit chc:mbres à coucher, trois garderobes, une salle à manger, le salon d'honneur, la cuisine, la cave et les chambres «de la tour». La maison disposait de quatorze lits, plusieurs chambres ayant deux lits, un grand, monté. aux colonne~ en bois garnies de rideaux blancs et un lit plus petit pour le domestique ou la femme de chambre, qui, selon l'habitude de cette époque, dormaient dans la même chambre du maître ou de la maîtresse. La cham– bre à coucher du Comte Philibert, avait deux grands lits en noyer richement sculptés et garnis d'une étoffe à cou– leurs voyantes, rouge, jaune et verte. Les rideaux et le ciel du lit étaient de la: même étoffe. Il y avait aussi une table en noyer bien travaillée, dont le tiroir pouvait être fermé à clef, une commode en noyer sculpté et par terre un grand tapis turc. Les parois étaient enrichies d'une splendide tapisserie en cuir de Cordoue repoussé et doré et sur la commode figuraient deux vases et un flacon en argent qui pesaient en total plus de cinq kilos. Les garnitures des lits se corn-