BASA

Acad~mie Saint Ansehne 179 posaient d'un sommier, de deux matelas, de deux cou– vertures de laine e t d'une couverture en damas. L'inven– te.ire ne parle pas de draps ; à ce tte époque les drap:: étaient des objets de luxe, mais on parle cependant de quatre draps « en toile de lin » pour le lit de camp de Monseigneur. La salle à manger avait une tapisse rie en é 'toffe j::rune et verte, une grande table e t un buffet en noyer, quatre chaises « de Milan », douze tabourets, deux bernes et un tapis turc. Il y a une liste interminable de casseroles e t de mar– mites s n cuivre garnissant la cuisine, a insi que de plats, tasses, gobelets et bouteilles en étain. La cave possède trente six tonneaux contenant deux cent trente hectolitres de vin, plus une demi douzaine de cruches à huile et un petit fût pour le vin cuit. Les garderobes sont garnies de piles d'étoffes précieuses en satin, en velour et en damas d 'une grande vale ur. On parle aussi de nappes «en toile de Fiandre », de dentelles, de tapis et d'édredons. Dans les chambres de la tour de « champ de cor » sont wngées les armes et les munitions. Il y a douze halle– l:ardes, quatre arbalètes, vingt six couleuvrines, deux to:i.– neaux à poudre et plusieurs caisses de boulets ainsi que des pièces de rechange pour tous ces engins. Enfin le châ· teau possédait aussi trois paires de menottes pour les pri– sonniers. Dans les coffres et les bahuts, une dizaine en tout, sont enfermés les effets de Monseigneur et de sa da– me ; mais tandis qu'il y a toute une liste de casaques, casaquins, robes, pantalons, corselets, justaucorps, man– teaux et mantelines, noires, rouges, vertes et violettes, en laine, en soie et en velour, une quantité de souliers, bottes c~ pantoufles, de chape aux et bérets en soie et en velours, des plumes d'autruche et de pélisses de toutes sortes, on ne parle que de quinze chemises dont cinq garnies de dentelles en or : ces chemises sont toutefoi s en toile « de Hollande» . Parmi les joyaux et l'argenterie il est question 15 • Açod6mle