BASA

Académie Saint Anselme lin dette de René de Challant, qui avait épousé Frédéric Ma– druzzo, le fiancé de sa soeur Philiberte Jolande, dont j'ai raconté le doux rêve d'amour. (11) Vicissitudes du Château de Châtillon Mais voilà que reviment deux nouveaux jours de dé– tresse pour la maison et ses habitants. La première inva– sion française du 1691 vient troubler la vie paisible des Valdôtoins, qui, dons cet heureux pays, n'avaient plus vu, depuis 700 ans, des troupes étrangères fouler le sol natal. C'est le Maréchal de la Hoguette qui pénètre dans notre région mais qui ne pousse son armée que jusqu'à Soint– Vincent, car il est obligé de rebrousser chemin rapide· ment (12). «Le comte François - Jérôme et sa femme, (c'est l'abbé Bréan qui écrit), (13) et toute la famille étaient au château de Châtillon lorsque l'on apprit avec terreur l'im– minente invasion d'une armée française. Devant l'impos– sibilité de lui opposer résistence avec une poignée d'hom– mes, le Comte se sauve à Turin. Quant à la Comtesse Victoire elle prend le parti de gagner avec ses enfants les hauteurs de Chamois. « Elle organise aussitôt la fuite en un fort modeste équi– page vers les montagnes de Chamois. Qu'on s'imagine qu'elle fit charger ses enfants dans des hottes portées à dos d'homme ; elle - même suivie de quelques personnes de confiance les accompagna. Arrivée au terme d'un voya– ge d'environ quatre heures par les routes rocailleuses et raides que l'on connaît (et, j'ajouterai, qui n'ont pas chan– gé depuis lors !...), les nobles fuyards purent enfin se re– poser et souffler un peu en s'abritant dans une pauvre maisonnette. « Mais elle respirait à peine à l'aise sur les hauteurs de Chamois avec ses enfants, que le Général de la Ho-

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