BASA
Académie Saint Anselme 185 sines, la salle d'armes et la chapelle, qui étaient avant au rez-de-chaussée, sont devenus des entresols, tandis que les chambres du premier étage se trouvent maintenant au rez-de-chaussée. Sur l'emplacement de la petite cour in– térieure, qu'au moyen âge séparait la tour de «champ-de– cor » de !'ancien corps de maison, elle fit construire un grand salon, le hall d'entrée actuel, décoré de stucs lé– gers en style baroque d'un goût exquis. Ce salon tient la hauteur des deux étages et au premier étage une galerie en bois relie les appartement de la tour carrée à ceux du vieux château. Le hall d'entrée est doublé d'un grand escalier en pierre grise à double rampe, qui a remplacé '.'ancien escalier en colimaçon, dont on peut retrouver les vestiges dans une des caves. Toutes les murailles du château furent recrépies afin de rendre la demeure plus élégante et moderne. Pauline de Chcrllant avait non seulement du goût, mais encore la i:assion du jardinage et des fleurs (15). C'est elle, - nous en avons .trouvé les desseins très détaillés, - qui traça le jardin à la française, dont les platebandes de buis e– xistent toujours, et fit planter les arbres du parc et la gran– diose allée de tilleuls et de fayards, qui ont poussé depuis lors et sont devenus ces plantes géantes dont quelques exemplaires mesurent à leur base, plus de six mètres de circonférence. «En 1755, écrit le chan. Frutaz (16), un tremblement de terre se fit sentir dans toute la Vallée d'Aoste et le châ· teau de Châtilion en fut gravement endommagé. Les ré– parations à faire dépassant de beaucoup les revenus an· nuels du château, le comte Charles - François, fils de Pau· line Solaro (17), demanda en 1768 le devis d'un architecte assermenté pour obtenir en cas de besoin, de la Chambre des Comptes, l'autorisation de faire un emprunt sur le fief. D'après le rapport de ce dernier, les murailles du couchant avaient de profondes et nombreuses lézardes; le toit s'é-
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