BASA

Académie Saint Anselme 187 fut restaurée à l'occasion de l'exposition des peintures de la Renaissance de Turin du 1939. A gauche de l'autel se dresse le buste de la Comtesse Gabrielle de Challant auquel fait vis-à-vis le monument funéraire de Jacques de Challant, un jeune guerrier de la suite du Comte Vert tué à !'assaut de la cité de Carignan en 1362. Quelques années après le cataclysme sismique, c'est en– core la guerre, qui s'abat sur notre pays, car la Révolu– tion Française déclenche une fois de plus les quatre épou· vantables Chevaliers de !'Apocalypse, qui dévastèrent l'Eu– rope pendant un quart de siècle. La haine, la suspicion, la délation, le meurtre seront les maîtres incontestés du oonde : notre petit pays ne pourra leur échapper, comme nous ailons apprendre. Le riant bassin de Châtillon de– viendra encore une fois le théâtre de luttes sanglantes les salles du château resonneront à nouveau des pas lcurds et cadencés de la soldatesque et la maîtresse de LI.aison sera enlevée et conduite à Aoste sous bonne es– corte. Expérience que je n'aurais jamais pu imaginer de– voir subir moi-même environ cent cinquante ans plus tard! Mais n'anticipons pas sur les événements. Retour– nons à l'histoire des générations qui habitèrent le château Après les nombreuses nichées d'enfants que nous avons vu se succéder, on dirait que la sève du vieil arbre des Challant ait tari tout d'un coup. Charles-François de Chal– lant n'eut que trois enfants dont un seul mâle, François– Maurice. Ce dernier se maria en 179 l à l'âge de quarante– quatre ans, tandis que son épouse, Gabrielle Canalis de Cumiana, ne comptait que vingt et un an. Elle était veuve ciepuis quatre ans et Jules-Hyacinte, son fils unique , le àernier rejeton de cette illustre famille (19) était un enfant de cinq ans, quand se déclencha la tourmente.