BASA
188 A.cadémie Saint Anselme Invasion napoléonienne Vers la rr:oitié du mois de mai du 1800 l'armée de qua– mnte mille hommes du Général Bonaparte, - celle qui écrasera les Alliés à la bataille de Marengo, - traverse le Grand-St-Bernard et descend en Vallée d'Aoste. Le 18 àe ce même mois les avant-gardes du Général Lannes c:uivent à Châtillon où ils se heurtent à un corps de trou– pes Autros-Sardes aux ordres du Général Briey. Nous reproduirons ici le récit de M. Édouard Gachot. publié dans son intéressant ouvrage « La deuxième cam pagne d' Italie » (20) · " La 40e de bataille chassa les Austro-Sardes établis à Fénis ; e lle les delogea aussi de Quart et de Chambave, les poursuivit, en leur infligeant des pertes sérieuses et se trouva déployée en demi-cercle devant Châtillon. Le général Briey y commandait 1200 fantassins de bonne troupe retranchés dans le haut de la bourgade ; il avait armé neuf pièces de 4 et quatre de 8. Une compagnie d 'élite, postée dans le château, pou– vait soutenir un long siège. Derrière la bourgade deux escadrons de pandours se tenaient e n réserve. Briey se promettait d'infliger aux français un sanglant échec, mais il avait compté sans leur bravoure et sans leur nombre. Watrin , qui possédait à fond l'art de la guerre, ayant étudié la position sous une grêle de projectiles et interrogé un paysan des environs, proposait à Lannes de lancer à ]cr fois trois colonnes contre l'ennemi. La première atta– querait la bourgade de front, briserait les obstacles aman celés à l'entrée des rues, marcherait droit vers l'artillerie : Ia deuxième déborderait à droite, empêcherait de tout se · cours, cm on pensait que Haddick ou Landon se trouvaient en réserve à St-Vincent ; la troisième obliquerait à gauche pour s'emparer du Val Tournanche, au fond duquel les vaincus pouvaient chercher une retraite.
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