BASA
Académie Saint Anselme 189 Le Lieutenant Général lui donna l'ordre d'agir immé– diatement. Le 22e courait à Châtillon, essuyait le feu ter– r!ble des Autrichiens, s'engouffrait dans les rues et les maisons. Les autres colonnes se portaient sur les objectifs indiqués. Bientôt s'éleva une épouvantable clameur de gens en déroute, clameur poussée par les soldats de Briey, qui, chargés à la baionette et débordés, se sau– vaient abandonnant leurs chefs par escouades vers Ussel. Er. même temps les défenseurs du château, considéré com– me inabordable, étaient précipités dans les fossés . Le com– bat, dans la bourgade, avait duré quarante minutes. Ce– pendant le général ennemi, sauvait une partie de son artillerie; et pour assurer sa retraite, il faisait porter l'or– dre aux pcmdours de charger vigoureusement les français afin de briser leur élan. Ces cavaliers, au nombre de 300, marchèrent droit dans les prés qui descendent à la Doire, au 12e hussards, resté massé e t commandé par le chef de brigade Fournier. En les apercevant, le Ier escadron fit un à droite, prit du champ et s'élança, trouant le vivant rempart des Autri– chiens à coup de flanconade ; et après ce choc, laissant aux trois derniers escadrons le soin d'exterminer les pan– dours, il tomba au milieu de l'infanterie en déroute et fit d'horribles brèches à travers les rangs des hommes éper– dus. La retraite de l'ennemi se changea en désastre. P abandonnait dans Châtillon 200 hommes tués ou blessés. Trois cent cinquante fantassins qui avaient cherché un refuge au vallon de Va l Tournanche restaient prisonniers» A cette époque la Comtesse Gabrielle de Challant . qui avait perdu son mari en 1796, s'était refugié à Turin avec son fils Jules-Hyadnte et avait laissé le château à la garde de quelques domestiques. Il ne semble pas que maison ait été dévalisée par les troupes françaises, mais il est probable qu'elle ait tout de même souffert maints dom– mages.
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