BASA
XXII Académie Saint Anselme Père de le nommer à l'évêché d'Aoste vacant à cette époque. n accompagna Mgr. Jans dans ce voyage. Pie IX ne promit rien, et rien ne fut fait. Le P. Laurent revint à la charge quelque temps après l'élection de Mgr. Jans. Il pria le nou– vel évêque de le demander au Pape comme coadjuteur, bien entendu avec la dignité épiscopale. Mgr. Jans refusa, car il fallait mentir n'étant pas malade et partant ne pouvant de ce fait obtenir un coadjuteur pour porter le poids de la charge pastorale. Le P. Laurent s'attendait encore à être nommé évêque d'Aoste, après la mort de Mgr. Jans en 1872. Mgr. Gastaldi, archevêque de Turin, écrivit au vicaire capi– tulaire, le chan. Joseph - Auguste Duc, que le P. Laurent et le curé d'Aymavilles, Vagneur (1), avaient été proposés pour l'épiscopat et demandait son avis. M. le chan. Duc écartait la personne de Vagn eur comme incapable et il insistait en faveur du P. Laurent. Cette nomination ne devait se faire ni par le gouvernement ni par le chapitre cathédral, mais directement par le Pape. Le P. capucin ne fut pas élu. Il sat que des ecclésiastiques d'Aoste avaient écrit à Rome pour écarter sa candidature. C'est qu'on redoutait son abso– lutisme et ses projets de réforme. Le choix tomba sur le Yicaire capitulaire, le Chan. Auguste Duc. le P. Laurent et le Séminaire M. le Chan. Chatrian ayant démissionné en 1868, Mgr. Jnns offrit au P. Laurent la direction du Grand Séminaire. Il refusa tout d'abord. Le Chan. Auguste Duc, le futur évê– que, en fut chargé lui-même pendant un mois. Un jour, le moine se rendit <tuprès de lui pour lui dire : « J'ai décliné la charge de supérieur du Séminaire, mais, après müre ré– flexion , je suis disposé à m'y soumettre pour vous décharger de ce fardeau ». M. Duc l'en remerciait. C'est ainsi que le P. Laurent passa de l'évêché au Séminaire, où il avait vécu pen– dant deux ans environ. Mgr. Jans fut bien aise de l'éloigner de lui, car il était fort incommode. Étant supérieur du Grand Séminaire, il s'appliqua avec succès à la formation des lé– '7ites; il leur inspira le véritable esprit ecclésiastique. D'après Mgr. Duc on ne peut dire qu'il ait relevé le niveau des (1) On ne sait pour quel motif lut proposé M. Vagneur comme évêque, attendu qu'il n·avait aucune qualité spéciale pour cela.
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