BASA

236 Académie Saint Anselme La revue pans1enne « Les Arts ,, salue en lui un maître « original et sincère ,, et S. Balestrieri consacre définitive– ment sa renommée dans le «Monda Libero " · Dans son pays enfin, un peu lentement, peut-être, on s'aperçoit tout de même que l'on possède un grand artiste, un très grand monsieur. On pourrait seulement s'étonn9r que ce valdôtain de vieille souche, qui aime sa Vallée d'un tel amour, ne soit pas davantage reconnu, alors que sous d'autres cieux il aurait déià été comblé d'honneurs et de prébendes. Alors qu'il est pauvre, qu'il doit encore, à son âge, prendre ses pinceaux pour exécuter une commande et non pour ex– pimer librement ce qu'il ressent. N'auraient-e lles obtenu d'autre résultat que d'illustrer , pour le corps enseignant, la figure de l'une des gloires le~ plus authentiques que la Vallée d'Aoste possède, que d'apporter, de son vivant même, l'expression de la recon– naissance valdôtaine au maître qui, par la magie de son pinceau, a transfiguré tout un monde que l'on croyait « prosaïque ,, avant lui, que ces lignes auraient déià at– teint leur but. En cette époque de fausses valeurs, de vedettes ciné– matographiques, de renommées basées sur la publicité et le scandale, Italo Mus, rejoignant tout naturellement et avec une noblesse qui ignore les calculs la lignée des grands valdôtains, nous offre une grande leçon à méditer. Leçon de grandeur, d'humilité, de modestie et d'art. Or, puisque leçon il y avait, n'était-il pas naturel que ce fût l'assesseur à !'Instruction Publique qui, l'ayant com– prise, fît en sorte de la faire partager à cette grande fa– mille in~elleciuelle qui se nomme !'Ecole valdôtaine ? Aimé Berthet

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